Les élèves de 2nde2 à la rencontre d’un écrivain : G.-O. Châteaureynaud

(actualisé le )

Grâce à la Maison des écrivains et de la littérature (et au dispositif de « l’Ami Littéraire »), les élèves de 2nde 2 ont pu cette année encore rencontrer Georges-Olivier Châteaureynaud, comme leurs camarades de l’année dernière (en 2nde1)...

Ces nouveaux élèves de 2nde ont eu ainsi la chance découvrir, à nouveaux frais, cet auteur trop peu connu, et ce au fur et à mesure de l’année jusqu’au jour fatidique de la rencontre... Trois élèves (Yoann, Arnaud et Romain) nous aident à mieux percevoir le travail réalisé cette année.

 I – Arnaud : du cours aux nouvelles de G.-O. Châteaureynaud

Avant de faire la rencontre avec M. Châteaureynaud, nous avons fait un énorme travail que toute la classe a dû faire certes avec des difficultés mais qui abouti, en bonne fin.

Ce travail était d’abord de faire un exposé sur deux nouvelles parmi les œuvres de G.-O. Châteaureynaud.

Nous avons fait aussi des recherches sur les prix littéraires, et nous avons constaté que cet auteur a eu un grand nombre de grands prix , tels que le Prix Renaudot, le bourse Goncourt de la nouvelle, Grand Prix de l’Imaginaire (ce qui nous montre combien ses textes tournent autour du fantastique)

G-O Chateaureynaud est né à Paris en 1947 ; il est romancier et nouvelliste français.
Cet auteur est à l’origine d’une vingtaine d’œuvres et nous nous sommes intéressés plus particulièrement à ses nouvelles.

La rencontre avec l’auteur nous a permis de le voir et d’ainsi pouvoir lui poser des questions sur nos lectures.

Concernant les nouvelles à lire, nous avions au moins quatre nouvelles à lire à choisir dans trois recueils différents.

Mon choix s’est porté plus particulièrement sur la première nouvelle du recueil Le goût de l’ombre : « le Styx », une nouvelle qui traite de la mort en laissant libre l’imaginaire du lecteur.

Le choix part du titre qui donne un côté mythologique à la nouvelle, puisque le Styx est, dans la mythologie grecque, le fleuve des enfers.

La mort et son intrigant pouvoir car il nous amène à la nôtre, à celle d’un proche, d’un être cher.

Personne ne peut témoigner de ce qui se passe dans l’au-delà et c’est ce qui est intrigant et attirant à la fois dans « le Styx ».

« Mon vieux, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer...Vous êtes un homme mort ! »

C’est ainsi que le médecin s’adresse au narrateur et que commence ou presque cette nouvelle.

Il nous plonge avec lui au cœur de sa propre mort et nous fait vivre les derniers instants avant le dernier voyage de chaque vivant. Le narrateur est donc le mort lui même, qui ne semble pas comprendre qu’il s’agit de lui. Le lecteur se retrouve projeté ainsi dans l’au-delà et dans l’accompagnement d’un défunt dans sa dernière demeure.

Le narrateur prend les choses avec philosophie puisqu’il se permet même de rassurer le médecin en lui disant : « ne vous en faites pas, docteur, ça va aller... Merci pour tout ! »

Tout ceci confère à cette nouvelle courte, et simple à comprendre, un côté fantastique et tellement réel.

Le lecteur sourit de la façon dont le narrateur nous présente l’ordonnancement de ses obsèques et en même temps il voudrait lui faire comprendre qu’il n’est pas acteur dans ce qui se passe mais que c’est lui qui subit.

Cette nouvelle est claire dans son déroulement et compréhensible par le commun des mortels que nous sommes tous, car tôt où tard nous sommes confrontés à la mort.

« Le Styx » est une façon de faire vivre au lecteur la mort avec une pointe d’humour, de l’imagination, et de réel...

En résumé cette nouvelle est un mélange de fantastique, de réel et d’humour qui fait sourire le lecteur malgré la gravité du sujet.

 II – Yoann : du cours aux nouvelles de G.-O. Châteaureynaud.

Lors de séances de français, nous avons vu et lu plusieurs recueils de Georges-Olivier Châteaureynaud. Nous devions choisir l’un de ces recueils, le lire et en faire un exposé. Nous avons en même temps étudié le réalisme et naturalisme (mouvement littéraire auquel appartient notamment E. Zola) [et l’avons comparé à la « nouvelle fiction », groupe littéraire auquel appartient M. Châteaureynaud]. G.-O. Châteaureynaud est un écrivain du 20ème et 21ème siècle. Durant sa vie, il a fait beaucoup de métiers différents avant de devenir écrivain. Après être devenu écrivain, il a gagné plusieurs prix en récompenses pour ses œuvres ( par exemple le prix Renaudot). Aujourd’hui G.-O. Châteaureynaud fait parti d’un jury. Un des recueils de M. Châteaureynaud étudié s’intitulait Singe savant tabassé par deux clowns. Ce recueil est composé de plusieurs nouvelles, dont « Courir sous l’orage » et « Singe savant tabassé par deux clowns ».

Dans « Courir sous l’orage », il s’agit de l’histoire d’un fan, journaliste, voulant retrouver une ancienne actrice. Celle-ci a arrêté son métier à cause d’un accident. L’actrice a été foudroyée lors d’un orage. Dans cette nouvelle, vous pourrez retrouver une histoire surprenante, inattendue et spéciale. En effet l’actrice souhaite se faire foudroyer à nouveau.

Dans « Singe savant tabassé par deux clowns », un homme nommé Bénigno est amoureux d’Angelina. Cette dernière travaillant dans un cirque se fait abuser par des triplés. Bénigno tente de s’enfuir avec Angelina mais celle-ci meurt lors de leur fuite. Cette histoire présente en même temps un humour plutôt lugubre et une réelle histoire d’amour qui vous laissera sans voix.

Singe savant tabassé par deux clowns est un recueil de nouvelles vraiment réussi. Il vous propose un univers macabre, un humour noir, de la romance, des rebondissements et des fins inattendues...

 III – Reprenons les principales étapes vers la rencontre

 [I.]Comme l’expliquaient Arnaud et Yoann les élèves ont eu à lire au moins quatre nouvelles de notre auteur, extraites des recueils suivants : Le héros blessé au bras ; Le Goût de l’ombre ; Le Jardin dans l’île ; et enfin Singe savant tabassé par deux clowns... Mais avant cela, les élèves durent franchir, un peu comme leurs camarades de l’année dernière, plusieurs étapes, définissant progressivement le genre de la nouvelle :

1. Des lectures et analyses de nouvelles policières et « noires » (baignées dans cet univers propre à ce que l’on appelle le « roman noir »)

2. Un travail de comparaison des nouvelles précédentes avec des nouvelles réalistes du XIXème siècle, et bien sûr en particulier celles de Maupassant...

3. Ce travail sur le réalisme nous amena à une réflexion sur le lien, parfois ténu, entre fiction et fait divers (avec une réflexion sur la mise en intrigue de faits divers dans la presse...)

4. Nous passâmes alors doucement, et presque imperceptiblement, au fantastique qui coexistait au XIXe s. avec le réalisme...

5. Mais les élèves n’en restèrent pas à contempler les fruits du travail des écrivains : ils eurent à écrire eux-mêmes, d’abord une nouvelle policière s’inspirant d’un fait divers précis, puis une nouvelle fantastique : il s’agissait de réécrire leur nouvelle policière en la faisant basculer dans une atmosphère fantastique...

6. C’est alors que les lectures des nouvelles de G.-O. Châteaureynaud entrèrent en scène, à la marge du fantastique... Un exposé fut demandé à chacun : il s’agissait de présenter le recueil choisi, les nouvelles lues, et les raisons motivant ces choix, il s’agissait également de sélectionner un passage qui avait marqué, et enfin de comparer le plus précisément possible ces nouvelles avec les nouvelles étudiées en cours...

7. A partir de là, les élèves eurent à trouver les questions qu’ils pourraient poser à G.-O. Châteaureynaud lorsqu’il viendrait. En effet, ils eurent l’occasion de mûrir ces questions à deux reprises : lors des exposés d’abord, puis lors de la lecture critique (et corrective) de la nouvelle fantastique qu’avait pu écrire leur camarade et voisin.

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 [II.] Notre année se poursuivit avec un travail sur le portrait, et notamment sur les portraits romanesques de femmes. C’est ainsi que étudiâmes, le portrait réaliste de Mme Vauquer peint par Balzac dans Le père Goriot : cette femme à « l’embonpoint blafard » qui tient sa pension tel un « argousin » son « bagne », femme aux habits aussi « lézardés » que les murs de sa pension... Comment ne pas songer alors à Louise Jacaranda, la mère adoptive de Benoît Brisé, le jeune héros de L’Autre rive, l’un des derniers romans de G.-O. Châteaureynaud (paru cet avril en Livre de poche) ? A Ecorcheville, sur les rives du Styx, Benoît Brisé vit sa vie d’adolescent en quête d’identité, dans la villa Jacaranda issue des rêves de grandeur du fondateur de la « dynastie Jacaranda », un Péruvien « qui avait fait fortune aux beaux jours du guano » ; mais cette villa est maintenant tenue tant bien que mal par la mère adoptive de Benoît, Louise Jacaranda, ancienne chirurgienne à l’hygiène douteuse, puis « faiseuse d’anges » aux « ongles noirs » , et enfin taxidermiste de talent : femme à l’image de sa villa, comme Mme Vauquer l’est de sa pension...

A l’issue de ce travail sur les portraits de femmes, les élèves purent percevoir que des personnages des histoires de G.-O. Châteaureynaud revenaient, à l’instar de la « Comédie humaine » et des Rougon-Macquart, mais d’une manière moins systématique... Réflexion qui coïncidait avec une analyse des portraits de Nana (par E. Zola), d’abord dans le roman du même nom (Nana), puis dans L’Assommoir... Ces réflexions permirent évidemment de trouver de nouvelles questions à poser à notre auteur...

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 [III.] Peu de temps avant l’arrivée de notre auteur, tant attendu, les élèves eurent à faire une recherche au CDI sur les maisons d’édition et les prix littéraires, ainsi que sur la biographie de G.-O. Châteaureynaud.

C’est à cette occasion que les élèves découvrirent que l’œuvre de G.-O. Châteaureynaud avait été primée de nombreuses fois :

. Prix Renaudot en 1982, pour La Faculté des Songes (roman publié chez Grasset)

. Prix Valéry Larbaud en 2003, pour Au fond du Paradis (roman publié chez Grasset)

. Bourse Goncourt de la nouvelle en 2005, pour Singe savant tabassé par deux clowns (recueil publié d’abord chez Grasset, puis en Livre de Poche)

. Prix des Éditeurs en 2006, pour Le Jardin dans l’île (recueil de nouvelles édité notamment chez Zulma)

. Grand Prix de l’Imaginaire en 2009, pour L’autre rive (roman publié chez Grasset)

Les élèves découvrirent également que G.-O. Châteaureynaud fut, après avoir été notamment brocanteur, lecteur au service « dramatiques » de France-Culture, administrateur de la Maison des écrivains pendant trois ans, président de la Société des Gens de Lettres de 200 à 2002 ; les élèves apprirent enfin que notre auteur avait été, et était encore, membre de nombreux jurys, dont le Renaudot...

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 [IV.] Pour finir, les élèves eurent à réfléchir sur l’opposition (du moins apparente) entre deux mouvements littéraire : d’une part le réalisme, avec son héritier naturaliste (mouvement déjà largement étudié en cours), et, d’autre part la «  Nouvelle Fiction  » (groupe d’auteurs contemporains dont fait justement partie G.-O. Châteaureynaud).

A la lecture de l’article de F. Berthelot, « La Nouvelle Fiction » (article extrait du Magazine Littéraire, n°392 de novembre 2000), les élèves ont saisi la distinction faite par cet auteur (appartenant aussi à ce groupe de la « nouvelle fiction ») entre d’une part « le courant de l’imaginaire » et d’autre part le « courant réaliste »

Les élèves étudièrent ensuite des extraits de la conférence de F. Coupry prononcée à Cerisiy en juillet 2006
Ainsi après un travail de réflexion et de reformulation de la part des élèves, nous avons ainsi pu retenir essentiellement que pour la Nouvelle Fiction, comme le dit justement F. Coupry :
« 1) la fiction crée et engendre le réel
2) les fictions se reproduisent mutuellement tels deux miroirs face à face
3) la fiction donne du sens »

Mais ce faisant, nous sommes revenu au naturalisme tel que l’envisageait Zola, et nous nous sommes demandé si Zola (pourtant l’un des défenseurs les plus imposants du « courant réaliste ») était si loin que cela de ce « courant imaginaire ». En effet, E. Zola dit lui-même : « Nous mentons tous plus ou moins, mais quelle est la mentalité de notre mensonge ? Or […] je crois que je mens […] dans le sens de la vérité. J’ai l’hypertrophie du détail vrai, le saut dans les étoiles sur le tremplin de l’observation exacte » (Lettre à Henry Céard, 22/03/1885) Ainsi comme nous l’avions vu auparavant en cours, Zola reprend des mythes pour mieux se saisir de la réalité (procédant ainsi à un « saut dans les étoiles sur le tremplin de l’observation exacte ») : dans Nana, le « saut » dans le mythe de Vénus (« sur le tremplin » d’une enquête sur l’origine sociale et la misère des courtisanes, ou l’hérédité d’Anna...), dans La bête humaine, le mythe du loup « mangeur de femmes » (à partir de la théorie de Lombroso pseudo-scientifique sur le « criminel-né »...) ; sans compter la présence plus ou moins ténue d’éléments fantastiques, notamment dans Thérèse Raquin (à partir d’une analyse physiologique des tempéraments et dune étude du milieu social...)

Or, cette démarche n’est-elle pas très proche de la « Nouvelle Fiction » ? En effet nous avions vu que F. Berthelot affirmait dans son article « la volonté [de la nouvelle fiction], en façonnant la boue, de l’élever d’un souffle jusqu’aux étoiles pour en tirer contes, récits et sagas à l’image de l’homme. »

Ces réflexions suscitèrent bien entendu de nouvelles questions. Il ne restait pus qu’à G.-O. Châteureynaud de venir nous répondre...

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 IV – Romain raconte à sa manière la rencontre

Le jour de la venue de Monsieur Georges-Olivier Châteaureynaud, nous étions installés au CDI, en attendant son arrivée et je me posais encore quelques questions sur cet homme.

Quand il est entré, je fus surpris car je pensais qu’il était plus jeune ; il s’est présenté puis s’est assis et a commencé à parler. Je l’ai trouvé sympathique et au fur et à mesure de la rencontre nous lui posâmes des questions, et je trouve qu’il répondait avec précision. J’ai eu les réponses à toutes mes questions mais d’autres me viennent encore en tête.

Les rencontres comme celle-ci me plaisent car elles permettent de mieux connaitre et d’en savoir plus sur la personne étudiée en cours.
A la fin de la rencontre, Monsieur Châteaureynaud a lu la nouvelle fantastique d’un des élèves et l’a commenté en disant que c’était un bon travail, ce qui est gentil de sa part.

Quand nous sommes partis il nous a dit au revoir et a laissé son adresse email pour ceux qui la voulaient.

J’ai trouvé la rencontre intéressante et enrichissante, elle nous a permis d’avoir une autre approche de la littérature.

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 V – Échantillons de questions et de réponses formulées lors de la rencontre

 Un élève commença par lui demander quel pouvait être son auteur préféré. G.-O. Châteaureynaud exprima alors combien il était difficile de choisir, mais joua le jeu et se décida pour Albert Cohen, avec, en particulier son roman Mangeclous qu’il conseilla très vivement aux élèves...

 Après quelques questions portant sur le fantastique, G.-O. Châteaureynaud commença par nous expliquer combien le fantastique nous disait nécessairement quelque chose d’essentiel et de profond sur notre réalité...

Puis, il nous présenta sa conception du fantastique afin de répondre à une interrogation sur la particularité du registre fantastique présent dans ses œuvres – fantastique qui ne correspond pas tellement à la définition classique (vue en cours) comme « une intrusion brutale du mystère dans le cadre de la vie réelle » (P .-G. Castex, Le conte fantastique en France de Nodier à Maupassant, Paris, Corti, 1951), nous mettant « soudainement en présence de l’inexplicable » (L. Vax, L’art et la littérature fantastiques, Paris, P.U.F., Que sais-je ? 1960), le fantastique étant alors « l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel. »(T. Todorov, Introduction à la littérature fantastique, Paris, Le Seuil, Poétique, 1970). Or les personnages de Châteaureynaud sont rarement en proie à de telles hésitations sur la réalité de ce monde fantastique dans lequel ils vivent ou pénètrent. G.-O. Châtreaureynaud élargit ainsi la conception du registre fantastique, pour la ranger dans le « courant imaginaire » dont parlait F. Berthelot : le fantastique se distinguerait ainsi essentiellement du « courant réaliste » qui, s’il ne se contente pas de rapporter des faits réels ayant existé, ne propose cependant que du vraisemblable. G.-O. Châteaureynaud distingua malgré tout le fantastique (qui en reste au présent) et la science-fiction qui suppose une anticipation (scientifique)...

Enfin notre auteur nous expliqua que la majorité de la production littéraire était réaliste, que cela correspondait donc (par la force des choses) à ce qu’il lisait essentiellement, mais que sa « pente naturelle » amenait sa plume à suivre le fil du fantastique...

 Une méthode pour écrire ? G.-O. Châteureynaud rappela la comparaison qu’il affectionne avec l’huître : l’écrivain filtre les événements comme ce mollusque le fait avec l’eau de la mer, et, lorsqu’une image, une scène le marque, c’est-à-dire lorsqu’un grain de sable pénètre en son cœur, l’écrivain-mollusque l’enrobe et l’orne de nacre pour en former une perle, son œuvre : ainsi que le dit le poète F. Ponge « une formule perle à leur gosier de nacre » (« L’huître », Le parti pris des choses, 1942) (cf. l’entretien que notre écrivain donna à Isabelle Roche en 2005 pour Le Littéraire.com)

 La question des maisons d’édition et de la chaîne du livre fut évoquée également. G.-O. Châteaureynaud définit alors l’écrivain comme « un petit producteur de sens ». Ce « petit producteur », nous dit-il, répondant en cela à une nouvelle question sur les coulisses de l’écriture, a besoin effectivement des conseils de ses amis, mais aussi de ceux des éditeurs...

 Les interrogations sur l’envers du décor en vinrent aux précisions plus matérielles et concrètes encore ; G.-O. Châteureynaud nous fit ainsi un rapide inventaire de son nécessaire d’écriture : son bureau, un ordinateur (avec son accès à Internet, mais aussi son lot de logiciels et de dictionnaires), et, enfin, de la musique.

 Fut évoquée la liberté qu’il y avait écrire des nouvelles...

 Son meilleur ouvrage selon lui ? Après une hésitation, notre « petit producteur de sens », nous livra un titre : L’autre rive (ce roman publié chez Grasset, qui reçut le Grand Prix de l’Imaginaire en 2009, et qui est maintenant paru, cet avril 2010, au Livre de poche). L’autre rive reprend en effet des lieux (comme Ecorcheville ou le Styx), des thèmes ou des situations (comme ces machines-automates à se suicider), des personnages, etc.

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 VI – Un élève eut l’occasion de lire à G.-O. Châteaureynaud la nouvelle qu’il avait écrite

Cette nouvelle est en fait le fruit d’un travail, d’assez longue haleine, en plusieurs temps :

1. choix et analyse d’un fait divers dans la presse

2. écriture d’une nouvelle réaliste et policière à partir de ce fait divers

3. réécriture de la nouvelle en employant le registre fantastique

Nombreuses étaient en fin de compte les nouvelles de qualité, mais il fallait choisir... Seule la nouvelle de Yoann a pu avoir le privilège d’être lue devant nous tous, et en particulier devant G.-O. Châteaureynaud – membre de nombreux jurys de prix littéraires (et notamment celui du jeune écrivain de langue française)

Un camarade de Yoann, Thomas, avait d’abord eu l’occasion, avant la rencontre, de lire la nouvelle et d’en donner une critique, déjà plutôt élogieuse... Thomas montre en effet qu’on perçoit bien le cadre réaliste (avec le tribunal) et, en même temps, le registre fantastique « avec le chien qui s’enflamme ». Thomas explique en outre que « le texte est bien écrit » et que « la chute est inattendue vu le cadre réaliste du début ». Selon lui, « l’histoire ferait [même] bonne figure dans la rubrique faits divers ».

Quant à G.-O. Châteaureynaud, il nous sembla un peu impressionné par la qualité du travail de Yoann, et, bien qu’il émit une légère critique sur la cohérence des motivations du personnage principal, notre écrivain-jury resta très élogieux..

 En pièces jointes :

 La conférence « Nouvelle Fiction », de François Coupry, conférence prononcée le mercredi 26 juillet 2006 au colloque de Cerisy « Science-fiction et Imaginaires contemporains »

Conférence de F. Coupry

 La nouvelle de Yoann.

La nouvelle de Yoann

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 Enfin, toujours en lien avec la "Nouvelle Fiction", nous recommandons encore chaudement :

 Le site de Jean Claude Bologne, où l’on trouve plein de conseils bibliographiques

 Le site de Sylvain Jouty, dans lequel vous trouverez un « dictionnaire noufique » (noufique = adj. Qui appartient à la Nouvelle Fiction) qui permet de saisir les enjeux de la Nouvelle Fiction tout en s’amusant, ou bien qui permet de s’amuser tout en saisissant les enjeux de la Nouvelle Fiction...