Blues sur Seine au lycée

Gaye Adegbalola : de Martin Luther King à Barack Obama Prochains concerts "Blues sur Seine" pour les élèves de Rostand : les 17 et 21 novembre 2008.

(actualisé le ) par Webmestre du lycée Jean Rostand

Vendredi 7 novembre 2008, la blues woman Gaye Adegbalola a été l’invitée exceptionnelle du lycée Jean Rostand dans le cadre du festival "Blues sur Seine". Organisé par MM. Goré et Ercker (CPE) en partenariat avec le festival, l’événement a également permis à plusieurs classes (Terminales BEP MVA, CAP CEC) de présenter en salle polyvalente le fruit de leur travail en Arts plastiques avec Mme Lafleur et en Ensembles Chaudronnés avec M. Cuvier, sur le thème de "Martin Luther King", assassiné voici 40 ans, en 1968, à l’âge de 39 ans. La lutte historique du Pasteur noir en faveur des droits civiques était le thème de l’année pour le Festival, et c’est avec émotion que Gaye Adegbalola a évoqué le parcours immense réalisé depuis les années 1950, où la ségrégation existait encore dans le Sud des Etats-Unis, jusqu’à l’élection de Barack Obama comme 44ème président trois jours plus tôt.

C’est en présence de M. l’Inspecteur d’Académie, J.-R. Dupont, et d’attachés culturels à l’ambassade américaine que Gaye Adegbalola, accompagnée de son pianiste Roddy Barnes, a brossé un panorama des différents types de Blues et de leur ancrage dans l’histoire de l’esclavage.

"Le Blues est une musique qui vise à évacuer la souffrance qu’on a en soi", a-t-elle expliqué. "Mais ce n’est pas une musique triste !" Il s’agit au contraire de se donner du courage pour supporter un quotidien difficile. Elle a illustré son propos par une chanson traditionnelle racontant les déboires d’une jeune servante mise enceinte et abandonnée ; la chanson se termine par l’affirmation de sa détermination à oublier sa peine pour se consacrer à l’enfant qui va naître : "Je pleure une dernière fois, et puis je ne pleurerai plus jamais."

Une musique d’émancipation

"L’histoire des femmes ouvrières noires, c’est dans les paroles de Blues qu’on la trouve", a affirmé Gaye Adegbalola, soucieuse de souligner la dimension sociale de cette musique aux racines de la musique populaire actuelle. Le Blues a accompagné le labeur dans esclaves dans les champs de coton, la construction des voies ferrées, la ségrégation et le mouvement pour les droits civiques, auquel a participé Gaye. Elle était à l’immense manifestation de Washington en août 1963, quand Martin Luther King a prononcé son fameux discours "I have a dream".

C’est donc naturellement qu’a été évoquée sa mémoire, d’autant que les Te BEP MVA avaient réalisé avec Mme Lafleur un décor de circonstance. Un de leurs dessins a été repris par les CAP CEC dans le cours de M. Cuvier pour fabriquer un magnifique portrait en pochoir métallique.

Le pochoir réalisé par les CAP CEC avec M. Cuvier à partir d’un dessin des Te BEP MVA réalisé en Arts Plastiques avec Mme Lafleur

Gaye a fièrement évoqué le regain d’espoir qu’incarnait l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats