C’est en présence de M. l’Inspecteur d’Académie, J.-R. Dupont, et d’attachés culturels à l’ambassade américaine que Gaye Adegbalola, accompagnée de son pianiste Roddy Barnes, a brossé un panorama des différents types de Blues et de leur ancrage dans l’histoire de l’esclavage.
"Le Blues est une musique qui vise à évacuer la souffrance qu’on a en soi", a-t-elle expliqué. "Mais ce n’est pas une musique triste !" Il s’agit au contraire de se donner du courage pour supporter un quotidien difficile. Elle a illustré son propos par une chanson traditionnelle racontant les déboires d’une jeune servante mise enceinte et abandonnée ; la chanson se termine par l’affirmation de sa détermination à oublier sa peine pour se consacrer à l’enfant qui va naître : "Je pleure une dernière fois, et puis je ne pleurerai plus jamais."
Une musique d’émancipation
"L’histoire des femmes ouvrières noires, c’est dans les paroles de Blues qu’on la trouve", a affirmé Gaye Adegbalola, soucieuse de souligner la dimension sociale de cette musique aux racines de la musique populaire actuelle. Le Blues a accompagné le labeur dans esclaves dans les champs de coton, la construction des voies ferrées, la ségrégation et le mouvement pour les droits civiques, auquel a participé Gaye. Elle était à l’immense manifestation de Washington en août 1963, quand Martin Luther King a prononcé son fameux discours "I have a dream".
C’est donc naturellement qu’a été évoquée sa mémoire, d’autant que les Te BEP MVA avaient réalisé avec Mme Lafleur un décor de circonstance. Un de leurs dessins a été repris par les CAP CEC dans le cours de M. Cuvier pour fabriquer un magnifique portrait en pochoir métallique.
Gaye a fièrement évoqué le regain d’espoir qu’incarnait l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats
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