Dom Juan au TOP !

(actualisé le )

Dom Juan au TOP !...

Dans le cadre de la classe à PAC et du " projet Dom Juan " qui en découle, les élèves de 1 ES ont pu assister le jeudi 13 novembre 2008, au T.O.P. (le Théâtre de l’Ouest Parisien de Boulogne-Billancourt), au Dom Juan de Molière, mis en scène par Jean-Marie Villégier.

 Remerciements

Nous tenions d’abord à féliciter les élèves volontaires (pratiquement tous les élèves de la classe de 1 ES et quelques autres élèves) qui sont venus ce soir-là, acceptant de sacrifier, hors du temps scolaire, leur soirée du jeudi, ainsi qu’une partie de leur nuit, puisque nous n’étions de retour à Mantes-La-Jolie que bien après 23 heures...

Remercions ensuite les accompagnateurs qui sacrifièrent aussi de leur temps (même si ce fut pour nous tous un grand plaisir) : Mme Linard, Mme Avenel, M. Smith, et enfin Mme Angles, qui mit la main sur ce spectacle et fit énormément (presque tout) pour que cette sortie fût possible.

Mais il ne faudrait pas oublier les parents qui permirent à leurs enfants d’assister à un tel spectacle – important à plus d’un titre, ne serait-ce que parce que la pièce fait partie de nos objets d’étude pour le Bac...

Enfin, et pour en finir avec la longue liste des remerciements, nous voulions exprimer toute notre reconnaissance à Marie de Lignières Mourgue, des Relations Publiques du Théâtre de l’Ouest Parisien, qui nous envoya un courriel dès le lendemain afin de louer l’attitude de nos élèves : « J’espère que vos élèves n’étaient pas trop morts de fatigue et qu’ils ont apprécié la représentation.

Je voulais simplement les remercier de leur comportement « professionnel » de spectateur silencieux et pourtant réactif. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et ça fait très plaisir. »

 Critiques

A l’issue de ce spectacle les élèves ont pu, une nouvelle fois, exercer leur talent de critique. Certains d’entre eux ont bien voulu publier leur critique sur notre site :

  -> Antoine :


« Le thème de Dom Juan est un thème récurrent dans la littérature européenne comme dans le théâtre de Tirso de Molina ou le théâtre de Molière, ceci particulièrement au cours du XVIIe siècle et du XVIII e siècle. A l’origine la pièce de Molière était « une pièce à machine » avec l’emploi d’une importante machinerie créant des effets « spectaculaires ».
Bien que de nos jours les moyens techniques soient bien supérieurs à ceux du XVIIe siècle, Jean Maire Villégier a transformé cette pièce à machine en une pièce que l’on pourrait qualifier de « classique », dénuée de machineries complexes et donnant un rôle prépondérant au jeu des acteurs.

Acteurs jouissant d’ailleurs d’un talent non-négligeable, Dom Juan s’affichant comme un homme particulièrement distingué et froid, soulignant la monstruosité de son personnage. Ce Dom Juan, froid et philosophe, est étrangement affublé d’un Sganarelle extraverti, assez lointain du personnage de Molière qui, à l’époque, semblait peut-être un peu plus niais et moins intelligent que le Sganarelle de Jean Marie Villégier qui se permet d’être plus critique que dans la pièce d’origine [mais parfois aussi plus complice...].

Jean Marie Villégier a, il me semble, renforcé le coté tragique de la pièce en jouant par exemple sur la tristesse de Sganarelle lors de la mort de Dom Juan [...]. Même si le fantastique est toujours existant, il n’occupe qu’une place minime, comme par exemple la statue qui est réduite à sa plus simple expression ; en effet, cette statue est représentée par un acteur affublé d’un masque et d’une cape noir, de plus, sa place dans la pièce est, il me semble, beaucoup moins importante que dans l’œuvre de Molière.

J’ai trouvé cette mise en scène intéressante et agréable - bien qu’un peu longue (plus de 2h30... ) - permettant de redécouvrir ce classique qu’est Dom Juan, tout en réinterprétant l’œuvre. Réinterprétation qui passe à mon avis par l’épuration du décor réduit à sa plus simple expression, le décor du palais sur le déclin étant le seul et unique décor présent sur scène tout au long de la pièce, et seulement modifié par l’ajout de quelques éléments simples (tables chaises etc. ) en fonction des actes.
En résumé, une soirée agréable et intéressante malgré le problème des places assises : nous étions assis pour un certain nombre sur des strapontins inconfortables et grinçants, mais pas au point de gâcher la pièce. »

  -> Halima :


« Dom Juan de Molière est une pièce de théâtrale née en 1665 ; c’est l’histoire d’un jeune libertin et séducteur qui est prêt à tout pour séduire toutes les femmes. Son hypocrisie et sa malhonnêteté vont le conduire à un châtiment éternel lorsque la statue viendra prendre son âme...

Nous sommes aller voir Dom Juan qui est une représentation mise en scène par Jean Marie Villégier au Théâtre de l’Ouest Parisien de Boulogne-Billancourt ; cette représentation met en scène l’histoire de Dom Juan et de son valet Sganarelle. Elle nous montre l’hypocrisie que Dom Juan a envers son entourage, dont sa femme Elvire qu’il trompe avec n’importe quelle femme charmante qu’il rencontre.

Cette mise en scène nous révèle aussi un Sganarelle ayant peur d’avouer à Dom Juan la malhonnêteté qu’exprime Dom Juan envers son père. Dom Juan lui fait croire qu’il est un homme très pieux. Toute la peur de Sganarelle n’est peut-être pas assez accentuée à travers l’œuvre de Molière, puisque Sganarelle nous paraît être quelquefois un homme fort n’ayant aucune peur et capable de dire à Dom Juan ses vérités. Mais ce n’est malgré tout pas toujours le cas : parfois Sganarelle ne se manifeste pas et écoute simplement ce que lui dit Dom Juan.

Le fait que le personnage principal qui est Dom Juan soit hypocrite me semble plus accentué dans la pièce que dans l’œuvre originale : il dissimule sa véritable personnalité qui est celle d’un séducteur.
Le caractère séducteur de Dom Juan est bien mis en valeur dans la pièce de Jean Marie Villégier, notamment avec la paysanne qui met son linge à sécher : il la séduit avec des mots et des phrases très bien placés comme : « vous êtes si charmante pour mettre le linge à sécher »...

J’ai beaucoup aimé la mise en scène de J-M Villegier, car les personnages sur scène étaient d’une élégance remarquable, notamment avec leur tenue qui était tout à fait accordée à leur rôle, et on peut dire même à leur caractère, puisque Dom Juan était vêtu d’une élégante tenue pour séduire les femmes, Sgnanarelle, d’une tenue plus modeste que Dom Juan puisqu’il n’est que son valet...

Le fait que les personnages nous donnent l’impression d’avoir un contact direct avec les spectateurs attirait beaucoup mon attention, comme quand Dom Juan utilisait des longues-vues et nous montrait du doigt ; ou encore quand un des frères d’Elvire passait près de nous, comme si nous étions réellement inclus dans leur histoire.

Mais la seule chose que je n’ai pas aimée était la réaction de Sganarelle lors du châtiment éternel subi par Dom Juan, sa mort : Sganarelle était beaucoup plus triste de la mort de Dom Juan dans la mise en scène de J.­-M. Villegier que, selon moi, la pièce originale de Molière, puisque dans l’œuvre de Molière, Sganarelle criait : « Oh ! Mes gages ! Mes gages ! ». C’était beaucoup plus comique, me semble-t-il, chez Molière, parce qu’il ne se souciait que de lui même, à un point tel que l’on pouvait croire qu’après avoir été son valet et son confident, Sganarelle faisait peu de cas de Dom Juan, comme s’il n’avait plus aucune importance pour lui. Alors que dans la pièce de théâtre mise en scène par J.-M. Villégier, Sganarelle était très désolé et triste de n’avoir pas pu le sauver du châtiment ; il va même lui chercher un cercueil afin qu’il soit en paix. Ceci montre à quel point il aimait son maître Don Juan et nous montre sa complicité avec Dom Juan.

Enfin je garderai un bon souvenir de cette pièce de théâtre que j’ai beaucoup appréciée et qui nous a révélé qu’un homme pouvait avoir des caractères différents. »

  -> Imane :


« Le 13 Novembre 2008 la classe de première ES ainsi que trois de leurs enseignants et une documentaliste ont eu l’honneur d’ assister à la pièce de théâtre Dom Juan, au Théâtre de l’Ouest Parisien à Boulogne-Billancourt. la salle était petite mais très agréable car bien que nous étions assis à l’arrière, on voyait parfaitement la scène. De plus, la scène avait une facilité d’accès pour les allers et venues des acteurs.

Les costumes des personnages étaient époustouflants et magnifiques : des costumes d’époques. Étant donné que avions étudié en classe le dénouement de Dom Juan, nous connaissions la pièce. La majorité de la classe a apprécié cette pièce car Eric Verdin a très tien su joué le personnage de Dom Juan. Il a su mettre en valeur son côté séducteur et blasphémateur. Jean-Marie Villégier, metteur en scène, a gardé les différents registres de la pièce, tels que Molière les avait créés. En effet, Christophe Guillon a su joué le comique de Sganarelle, en mettant en avant les grimaces faites au public, ainsi que les différentes mises en abyme lorsqu’il s’adresse à son maître afin de lui faire des reproches. Jean-Marie Villégier a très tien cerné et mis en valeur le côté fantastique de la pièce. Par exemple l’arrivée du spectre a été cachée par les fumigènes, et, comme les lumières étaient éteintes, l’apparition fut réussie. Il y avait également une présence de « pièce à machine » ( : le bruit, le tonnerre...), bien que cet aspect fut rapidement traité. La fin de la pièce fut tragique par la mort de Dom Juan, mais on a eu davantage l’impression que la mort de Dom Juan était présentée comme une bonne chose car son enterrement fut assez rapide, et la seule personne présente était son valet. [Malgré tout ce dernier était bien plus triste que ce à quoi on aurait pu s’attendre...]

C’est ainsi que la pièce fut présentée par J.-M .Villégier... »