Ecritures d’élèves - Nouvelles de 2nde MSMA2

"La souffrance d’une femme" Angélique ARIAMALE, Ludovic LOURO-GIL, Zeljko MIJAILOVIC.

3 | (actualisé le ) par N.Guillot

Ce texte est une nouvelle rédigée par des élèves de la classe de 2nde MSMA dans le cadre d’un travail d’écriture en cours de Français.

LA SOUFFRANCE D’UNE FEMME

La jeune femme dont nous allons vous raconter l’histoire s’appelle Elodie. Elle est atteinte d’une maladie très grave. Mais elle ne le sait pas encore. Elodie est toute jeune. Elle est à peine âgée de vingt ans. C’est une belle jeune fille qui jusqu’à maintenant a bien réussi ses études. En effet, elle travaille beaucoup ses cours pour aller le plus loin possible. Malgré ses études Elodie a tout de même une vie amoureuse. Elle sort avec un jeune garçon nommé David. Ils sont ensemble depuis un an déjà. Ils s’aiment beaucoup et Elodie tient énormément à lui. Elle est très généreuse et respire la joie de vivre. Or, un jour elle apprend qu’elle est très malade et qu’elle va peut être mourir. A ce moment là Elodie voit sa vie défiler devant elle. C’est comme si un poids venait de l’écraser toute entière. Tout tourne dans sa tête. Elle ne sait plus quoi faire. Le jour même elle décide d’appeler son petit copain tout en ayant peur de sa réaction.

Elle l’appelle donc.

David décroche son téléphone. Elodie prend la parole d’une voix tremblante.

" David j’ai quelque chose de très grave et de très difficile à te dire....

- Qu’est-ce qui se passe ma chérie ? Que veux-tu me dire, je t’écoute ! "

Un silence pesant s’installe. Il semble durer une éternité...

Finalement, Elodie reprend la parole.

" Je...Je...oh ! Mon dieu que c’est difficile ! "

Un nouveau silence s’installe.

" Je suis condamnée. Tu entends condamnée ! ! J’ai une leucémie ! Je t’aime et j’ai besoin de toi !

-....

- David, tu entends ? Réponds-moi ! Je t’en supplie...

-.... »

Après quelques secondes de silence total , elle entend un bruit lugubre... Le téléphone a été raccroché !
Elle comprend que David ne l’aidera pas. Elle s’effondre en larmes sur son lit.

Le temps passe...

***

Aujourd’hui, Elodie sait qu’elle va mourir. Alors elle se souvient et nous fait partager son histoire si douloureuse.

« J’ai commencé à prendre un traitement. Mais un jour je fus prise d’ une très forte douleur suivie d’un malaise. A mon réveil j’étais sur un lit d’hôpital avec autour de moi des appareils branchés sur mon corps. Puis je me suis posé une question " Pourquoi autant d’appareils ?"

Une infirmière ainsi qu’un médecin sont entrés dans la chambre. Ils étaient venus pour me dire que mon cas s’était très vite aggravé et qu’ ils ne comprenaient pas les raisons de cette dégradation si rapide. Le médecin ajouta qu’il fallait que je suive un nouveau traitement, un traitement plus douloureux.

Au départ je ne comprenais pas très bien pourquoi cela m’arrivait à moi ... Je ne comprenais pas non plus les raisons de ce nouveau traitement car j’en avais déjà un. Le médecin me donna alors des explications plus approfondies. Une nouvelle source d’inquiétude venait de s’abattre sur moi et dans ma tête, il y avait toujours cette
question qui revenait sans cesse :" Pourquoi cela m’arrivait-il à moi ?" Cela pouvait paraître égoïste de penser cela mais je ne pouvais m’en empêcher.

Les jours passèrent et la douleur était toujours là, présente matin et soir et chaque jour plus douloureuse ... Je prenais donc encore plus de médicaments et toujours à doses plus fortes. Cela m’aidait parfois car je pouvais me reposer sans penser à cette horrible mal qui envahissait mon corps. Pourtant ce repos était hélas toujours de très courte durée.

Mais la souffrance qui me faisait le plus mal était celle de la solitude. En effet, je n’avais personne à mes côtés pour me soutenir, pour m’encourager à tenir bon et m’aider à combattre cette maladie qui me détruisait petit à petit. Personne n’était là pour moi ou ne m’attendait dehors. Et pourtant, avant la maladie, je commençais à vivre la parfait amour avec David ! Peut-être ne savait-il pas comment s’y prendre... Je ne pouvais trouver de réponse à ma question mais je savais une chose : c’est qu’il m’avait abandonnée !

Je me trouvais là depuis quatre mois déjà et j’étais à bout de force, mais je pris une dernière décision : celle d’essayer de me battre pour moi et pour ma vie. Les jours passaient et mon cas ne s’arrangeait pas. J’étais de plus en plus malade, je vomissais jour et nuit, je perdais du poids à vue d’œil, je n’arrivais plus à manger. J’étais désespérée ! Les médecins prirent donc la décision de me nourrir par perfusions mais cela ne suffisait pas. J’étais devenue trop faible et trop fragile ! Même les médicaments ne me faisaient plus aucun effet. J’étais à bout de force, j’en avais assez d’être là, toute seule, dans cette petite chambre, sans aucune visite...

Rien ! même pas un coup de téléphone ! Alors parfois je demandais aux infirmières de m’emmener dans les jardins de l’hôpital et, si cela me faisait du bien, cela ne me suffisait pas car la maladie reprenait toujours le dessus.
Après dix mois passés dans cet hôpital un médecin entra dans la chambre et m’annonça qu’il ne me restait plus que quelques jours à vivre. A ce moment là je réalisai que tous les efforts que j’avais fournis n’avaient servi à rien. Alors je pris une dernière décision... Celle d’arrêter tout traitement car je voulais partir avec le corps sain et pur comme quand lorsque l’on vient au monde. Je voulais partir de la terre comme j’y étais venue ! »

***

Une semaine après nous avoir raconté son histoire, Elodie décède toute seule dans sa chambre... Personne n’était à ses côtés.

Quelques jours plus tard, David décide d’aller voir Elodie à l’hôpital. Arrivé là-bas il demande à voir la jeune femme mais les médecins lui répondent qu’elle est décédée une semaine plus tôt. David s’effondre en larmes et tombe à genoux. Il comprend qu’il a trop attendu et qu’il est désormais trop tard.

ARIAMALE Angélique,LOURO-GIL Ludovic,MIJAILOVIC Zeljko