Ecriture d’élèves - Nouvelle de 2MSMA2

"Un don précieux" BOUFARIK Karim - ODZAKOVIC Zijad - ROGEON Fabien

(actualisé le ) par N.Guillot

Ce texte est une nouvelle rédigée par des élèves de la classe de 2nde MSMA dans le cadre d’un travail d’écriture en cours de Français.

UN DON PRECIEUX

En ce jour du mois de novembre le brouillard était épais ; pourtant Samir jouait gaiement devant sa maison. Sa mère qui préparait le repas du soir l’écoutait jouer au ballon et rire aux éclats.

Soudain, elle entendit des crissements de pneus violents et le hurlement d’un klaxon. Affolée, elle se précipita dehors et découvrit alors avec horreur son enfant allongé devant une voiture.

« Non !!! » hurla t-elle.

Elle courut vers son petit Samir et voulut le prendre dans ses bras.

« Non !!! cria alors le conducteur de la voiture, ne le touchez pas ! J’appelle immédiatement le SAMU ! Mon dieu je suis désolé... Je suis désolé ! Ah ! mon dieu je ne l’ai pas vu arriver ! Il a surgi entre deux voitures, je n’ai rien pu faire ! »

Quelques minutes plus tard une ambulance arrivait. La mère de l’enfant était affreusement inquiète. Une fois arrivé à l’hôpital, Samir fut immédiatement conduit aux urgences.

« Que lui est-il arrivé ? demanda un médecin.

- C’est, c’est un accident de voiture ! » répondit la mère du petit garçon elle-même en état de choc.

Le médecin prit alors le lit sur lequel l’enfant était allongé et partit pour le bloc opératoire.

La mère de Samir et l’auteur de l’accident attendirent dans le couloir.

Une heure plus tard, le père du petit Samir arriva de son travail totalement affolé et prit sa femme dans ses bras. Il se précipita ensuite vers le conducteur de la voiture, le saisit par le col de son manteau et lui mit un coup de poing dans la figure. Sa femme se précipita vers les deux hommes pour les séparer. Tout à coup une porte s’ouvrit.
Le chirurgien, le visage grave apparut. Il annonça : « Le foie de votre fils est gravement endommagé. Il lui faut une greffe à tout prix et dans les plus brefs délais ! »

Il repartit l’air soucieux.

Vingt-quatre heures s’écoulèrent ainsi à l’hôpital, dans une angoisse terrifiante. Un silence pesant régnait. Tout à coup, le conducteur eut une idée : « Pourquoi ne ferais-je pas des analyses pour la greffe de foie ? Peut-être pourrais-je être le donneur ? »

Il se précipita aussitôt vers la salle d’analyses.

« Que voulez-vous ? lui demanda une infirmière.

- Je viens faire des analyses pour une greffe de foie !

- D’accord, alors donnez-moi votre nom, votre prénom et votre profession .

- Monsieur DIOUF Christophe, musicien. Pouvez-vous réaliser ces analyses au plus vite s’il vous plaît ?

- Vous pourrez avoir les résultats dans environ six heures.

- Je reviendrai dans six heures précises !!! ».

Christophe repartit dans la salle d’attente et retrouva Monsieur et Madame Lasrit :

« Avez-vous des nouvelles ? Je suis allé faire des analyses pour mon foie... Pour savoir s’il est compatible avec celui de votre fils.

- J’espère que cela va marcher car je suis très inquiet ! » répondit le père de Samir.

Christophe s’approcha alors de lui et lui chuchota discrètement à l’oreille : « J’aurai les résultats dans six heures mais ne le dites pas à votre femme pour ne pas l’inquiéter. »

Six heures plus tard, le médecin ouvrit la porte, l’air très inquiet. Il s’adressa aux parents du petit : « Cela commence à être critique. Si je n’ai pas un foie sous quarante-huit heures votre fils risque de décéder ! »

Au même moment, Christophe partait revoir l’infirmière pour connaître les résultats de ses analyses. Celle-ci les lui donna et il courut pour les apporter au médecin .

« Suis-je compatible ? s’exclama-t-il essoufflé .

- Par miracle oui ! répondit le médecin après quelques minutes d’observation attentive des documents remis par Christophe.

- Il faut opérer immédiatement ! Venez avec moi,Monsieur... heu ?

- Christophe DIOUF. »

Le musicien avait peur mais suivit le médecin qui le conduisit dans une chambre et prit toutes les dispositions nécessaires afin de procéder à la greffe.

Il endormit Christophe et Samir puis effectua l’opération.
Après des heures qui parurent interminables aux parents de l’enfant, le médecin apparut enfin dans la salle d’attente .
« Tout s’est bien passé ! C’est un succès ! »

Monsieur Lasrit prit sa femme dans ses bras et ils partirent dans la chambre du petit Samir pour l’embrasser avant d’aller se reposer quelques heures.
Vers dix heures du matin, l’enfant se réveilla puis cria : « Papa ? maman ? » Mais ses parents étaient partis à la cafétéria de l’hôpital pour y prendre un café, en attendant le réveil de leur fils.

Christophe, qui se trouvait dans la même chambre que l’enfant, se réveilla aux cris de Samir et lui prit la main pour le rassurer. Il se présenta et lui raconta des histoires le temps que ses parents reviennent.

Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte de la chambre puis on entra sans attendre de réponse. Samir s’écria : « Papa ! maman ! » Ses parents le prirent dans leurs bras et chuchotèrent tous les deux dans son oreille : « Nous t’aimons chéri. »

Le père de Samir se tourna alors vers Christophe :

« Bonjour, je m’appelle Karim, et vous ?

- Je m’appelle Christophe. »

Karim lui présenta ensuite sa femme Fatima.

Le médecin frappa à la porte puis entra :

« Bonjour ! Alors mon petit Samir, comment te sens-tu ce matin ?

- Ca va !

- Et vous monsieur DIOUF ?

- Ca va également.

- Vous ne resterez pas longtemps à l’hôpital ! Vous pourrez fêter Noël chez vous car je vous garde seulement trois semaines ! »

Les trois semaines écoulées, les convalescents purent rentrer chez eux.

La famille Lasrit prépara gaiement les fêtes de fin d’année.

« Il manque quelqu’un ! » s’exclamèrent soudain Samir et sa mère. Puis ils s’écrièrent tous en choeur : « Christophe !!! il faut l’appeler ! »

Samir prit le téléphone et appela Christophe pour l’inviter à passer le réveillon avec eux car il faisait désormais partie de leur famille.

BOUFARIK Karim - ODZAKOVIC Zijad - ROGEON Fabien